Démographie
Les caractéristiques démographiques sont presque semblables avec celles de la région de la boucle du Mouhoun et partant, du Burkina Faso : population jeune, indice de fécondité élevé.
Evolution de la population résidente
Selon les données du RGPH 2006, la commune de Ouarkoye comptait 38 830 habitants dont 50,88% de femmes repartis en 6 390 ménages (soit une moyenne de six (06) personnes par ménage). . Le taux de croissance de la population entre 1996 et 2006 était de l’ordre de 1,99%. Appliquant ce taux de croissance, la population de la commune atteindra 45 460 habitants en 2014 et 49 188 en 2018.
Evolution de la population de la commune de Ouarkoye
Population en 1996 | Population en 2006 | Taux de Croissance | ||||
Homme | Femme | Total | Homme | Femme | Total | |
15588 | 16362 | 31950 | 19 075 | 19 755 | 38 830 | 1,99% |
Structure par âges de la population résidente
Les résultats définitifs du recensement général de la population et de l’habitation de 2006 laissent apparaître l’extrême jeunesse de la population de la Commune de Ouarkoye. En effet, 49,18 % ont moins de 15 ans soit 19 098 habitants contre 47,40% qui constituent la tranche active de la population (15-64 ans) ; la proportion des vieillards étant infime car seulement 2,94% de la population ont 65 ans et plus.
A ce rythme la population totale attendra 49 188 habitants en 2018. Et par tranche d’âges en 2018 les projections donnent dans la commune 24 193 habitants de 0-14 ans, 23 319 habitants de 15-64 ans et 1 448 habitants de 65 ans et plus. Au niveau national du Burkina Faso, les moins de 15 ans font46,2%de la population totale alors que les adultes (15-65 ans) atteignent 51,3%. Ceci témoigne que la population de Ouarkoye est d’une extrême jeunesse, plus importante que la norme nationale. Cela a pour conséquence un taux de dépendance plus accru à Ouarkoye, la population à charge (c’est-à-dire de 0 à 14 ans et de 65 ans et plus) représentant 52,12% des effectifs totaux contre 48,7%au niveau national .Cette situation est en baisse par rapport à la période 2004 (53,55%). Le taux de dépendance sera de l’ordre de 110 %.
Il va s’en dire qu’à Ouarkoye, les adultes doivent se procurer des stratégies rationnelles d’exploitation des ressources agro-sylvo-pastorales afin de mieux prendre en charge les groupes spécifiques, tels que les jeunes garçons et filles dont certaines d’entre elles sont données en mariage forcé généralement à des vieillards.Autrement dit, chaque 100 personnes actives prennent en charge près de 110 inactives.
Répartition de la population de la commune par groupe d’âge en 2006
Total | Effectif groupe d’âge | |||||
0 -14 | 15-64 | 65 et + | ND | |||
38 830 | 19 098 | 18 408 | 1 143 | 181 | ||
Source : RGPH 2006 (Fichier des villages du Burkina Faso)
Structure par sexe de la population résidente
La population de la commune est légèrement à prédominance féminine. En effet, 50,88 % de la population en 2006 était des femmes. Cette population est inégalement répartie dans l’espace communal. Les effectifs les plus élevés (supérieur à 4 000 habitants) sont observés dans les villages de Fakéna, Kosso, Poundou. Les villages les moins peuplés (inférieur à 500 habitants) sont Darou, Lokindé, Miana, Oué, Pérakuy, Samakuy, Kamako, Soana et Syn
Dynamique de la population
La dynamique la population concerne l’évolution, les mouvements de cette population. Par manque de données spécifiques à la commune, l’analyse de ce point portera sur l’ensemble de la province du Mouhoun.
La commune rurale de Ouarkoye est située dans le bassin cotonnier du Burkina où les terres sont encore fertiles. La plupart des immigrants relèvent des migrations régionales, les nouveaux arrivants étant généralement attirés par la culture du coton. Les flux migratoires internes sont orientés depuis le milieu des années 1975, des provinces surpeuplées et/ ou surexploitées du Yatenga, du Passoré, du Nayala vers la province du Mouhoun,à la recherche de terres fertiles pour l’agriculture céréalière et commerciale. L’immigration a été forte entre 1975 et 1985 avec un taux de croissance annuel moyen de 4,8 % en décembre 1987 pour l’ensemble de la province du Mouhoun. L’éradication de l’onchocercose dans la vallée du fleuve Mouhoun et de ses affluents a favorisé l’installation des migrants agricoles.
Les villages de la commune sont classés selon l’importance du phénomène migratoire en deux grands blocs :
- le bloc Est constitué des villages de Fakena, Ouarkoye, Sokongo, Darou, Poundou, Oué, et Soana où le phénomène migratoire ancien, connaît aujourd’hui un ralentissement ;
- le bloc Ouest centré sur les villages de Tiokuy, Mounkuy, Doudou, Koena, Dankuy et Kosso. Ce bloc bénéficie d’un réseau hydrographique fourni ; c’est une zone inondable avec des sols fertiles. Cette zone stable jusqu’aux années 1990, connaît de nos jours une forte pression démographique due à l’installation de nouveaux immigrants. Dans ce contexte, l’équilibre entre disponibilité du milieu en ressources naturelles et besoins de consommation, se rompt progressivement du fait de l’impact de pression humaine sur les terres, l’eau, les combustibles, les pâturages.